ALEXANDRE MIKHAILOVITCH, grand-duc de Russie (1866-1933)

Ensemble de 40 LA.S et C.A.S: « Papa », adressées à sa fille, la princesse Irina de Russie (1895-1970), épouse du prince Félix Youssoupoff, datant du 14 décembre 1918 au 29 décembre 1921 et sans date, 107 p., in-8 et in-folio. Dont neuf lettres sur papier à en-tête au monogramme du grand-duc, six à en-tête de l'Hôtel Ritz à Paris, une à en-tête du H.M.S. Foresight. Texte en russe. Traductions: 14 décembre 1918: Constantinople, a bord du H. M. S. Foresight: « C'est difficile d'exprimer par les mots mes sentiments. Je n'ai jamais ressenti un tel état de liberté, qu'en ce moment. C'est divin, c'est impossible à décrire. En même temps je me sens mal sans vous. Incroyable que encore hier j'état à Aï-Todor en prison et aujourd'hui je suis libre. Mon Dieu quelle chance. Demain nous continuerons notre route et probablement nous arriverons à Rome le 1er janvier... » - 10 janvier 1919 - Paris: « Mon petit coeur Irina, quel horreur l'assassinat de Paul [grand-duc Paul Alexandrovitch] et de Mischa [grand-duc Michel Alexandrovitch], les pauvres, quel cauchemar sans fin. Leur sang est sur la conscience de cette répugnante conférence de paix Brest-Litovsk qu'ainsi que sur Lloyd Georges...Je travail du matin jusqu'au soir. Pendant ce temps, j'ai parlé au moins à trois cents personnes. Les Français, les Américains, les Anglais et les Italiens. Beaucoup de personnes demandent à propos de Félix, ils veulent savoir tant de détails, mais je ne raconte rien. L'opinion commune était qu'il avait été assassiné, mais maintenant ils savent que Felix est en vie. J'ai ici de la chance au bridge. J'ai déjà gagné 562 fois. A propos de Nicky [l'empereur Nicolas II] et sa famille je n'ai plus d'espoir. Parfois je tombe dans le désespoir total, mais les Français m'apportent beaucoup de soutien. Je voudrais que vous tous quittiez la Crimée, car les bolchéviques ne sont pas loin de chez vous. Cela m'inquiète beaucoup. La situation en Angleterre est mauvaise: il y a des grèves tout le temps.