Olga, grande-duchesse de Russie (1882-1960)

Ensemble de 2 lettres autographes signées: «Olga», pour l'année 1920, adressées à Ferdinand Thormeyer, texte en français, conservées pour certaines avec leur enveloppe. Bel et rare ensemble de plus de 430 lettres et cartes postales autographes signées de la grande-duchesse Olga Alexandrovna (1882-1960), soeur cadette de l'empereur Nicolas II, écrites en français et adressées à Ferdinand Thormeyer (1858-1944), durant la période allant de 1920 à 1939. Ce dernier fut nommé en 1886, précepteur à la Cour Impériale de Russie et enseigna durant 16 ans le français aux enfants du tsar Alexandre III. Même après la Révolution et la chute de la monarchie, il conserva un lien privilégié, avec ses anciens élèves et notamment avec la grande-duchesse Olga, avec qui il correspondait régulièrement et ce jusqu'à sa mort. Exilée en 1920 au Danemark et vivant auprès de sa mère l'impératrice Maria Féodorovna, à Hvidøre, la grande-duchesse et sa famille tentent de se construire une nouvelle existence. Vivant avec très peu d'argent, Olga est contrainte après le décès de l'impératrice en 1928 de vendre les aquarelles qu'elle peint régulièrement et d'ailleurs avec un certain talent, tandis que son mari Nicolas Koulikovsky (1881- 1959), travaille dans un élevage de chevaux. Le couple s'installe ensuite dans une ferme, mise à disposition par l'une de leur amie, Madame Gorm Rasmussen, à Ballerup, à quelques kilomètres de Copenhague. Ce témoignage passionnant nous révèle un ensemble de précieux détails, sur la fin tragique du dernier tsar, sur l'exil des Romanoff, mais aussi sur une période historique tragique et bouleversante. Dans ses lettres, la grande-duchesse évoque souvent le souvenir de ses frères assassinés, le grand-duc Michel Alexandrovitch et l'empereur Nicolas II (Lettre du 22 novembre 1928); la mort de sa mère l'impératrice Maria Féodorovna (Lettre du 7 septembre 1928); l'affaire Anna Tchaïkovski, cette jeune femme retrouvée à Berlin qui se prétendait être le fille cadette de Nicola