Centre de table en argent. Veuve Flament... - Lot 21 - Coutau-Bégarie

Lot 21
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Estimation :
30000 - 40000 EUR
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Centre de table en argent. Veuve Flament... - Lot 21 - Coutau-Bégarie
Centre de table en argent. Veuve Flament & Léon Champenois, Paris, 1890-1894. De style Louis XV, à décor d'une nacelle richement ciselée et ajourée de motifs rocaille, ornée d'une proue en tête de chimère surmontée d'un triton soufflant dans une conque, animé d'un putto maintenant le gouvernail en forme de dauphin au niveau de la poupe. La nef semble naviguer sur un plateau ovale chantourné où l'on distingue un abondant décor de vaguelettes, de coquillages et de chutes d'eau. La structure repose sur six pieds dont quatre en enroulements gravés d'écailles. Intérieur amovible à la forme en argent. Poinçons titre : minerve, Paris, 1890-1894. Poinçon d'orfèvre : Veuve Flament & Léon Champenois. Usures du temps, petits manques et accidents. L. : 58, 5 cm - H. : 33, 5 cm - L. : 35 cm. Poids : 11,6 kg. Historique : Le centre de table, dit «surtout de table», est l'héritier des automates que l'on retrouve lors des grands banquets du Moyen-Âge. La première description d'un surtout paraît dans un numéro du Mercure Galant de 1681 : «Il y avait au milieu de la table un grand surtout ou milieu de table vermeil doré. Il y a peu de temps que ces sortes d'ouvrages ont été inventés. Ils demeurent sur la table pendant tout le repas. On en fait de plusieurs plans différents. Ils sont souvent enrichis de figures et portent quantité de choses pour l'usage de table en sorte qu'on ne peut rien souhaiter de nécessaire à un repas que l'on n'y trouve». Ces objets jouent alors un rôle utilitaire car ils permettent à l'époque de disposer au centre de la table sucriers, salières et huiliers puis, par la suite, bougies, fruits et décorations florales. Dès lors, les cours royales européennes et étrangères passent commande auprès d'orfèvres français qui rivalisent d'élégance et d'originalité pour faire de la table et de son style une référence mondiale. Thomas Germain (1673-1748), fils du célèbre orfèvre Pierre Germain (1645-1684), fournissait ainsi Louis XV à Versailles, les cours du Portugal, de Suède, d'Espagne et de Russie. Sous le premier empire, un modèle similaire à notre centre de table en forme de nacelle fut réalisé en vermeil par la Maison Odiot, symbole d'opulence et de prestige, à l'occasion du second mariage de Napoléon Ier avec l'archiduchesse Marie- Louise d'Autriche célébré le 2 avril 1810. Le modèle en référence renfermait les ustensiles de bouche et les serviettes de l'Empereur et de l'Impératrice comme il était de coutume à la cour de France sous le roi Louis XIV. Par la suite, le centre de table ne conserve que son côté décoratif qui est dès lors souvent agrémenté d'une paire de flambeaux, de coupes et d'éléments décoratifs comme l'illustre le surtout «aux fritillaires» commandé par l'empereur Napoléon III auprès de l'orfèvre Émile Froment-Meurice (1837-1913), conservé actuellement au Musée des Arts Décoratifs de Paris (14338). Biographie : Léon Champenois est un orfèvre français répertorié à Paris au 140 rue du Temple entre 1894 et 1895. Sa collaboration avec Madame Veuve Flament est caractéristique de l'historicisme de la fin du XIXème siècle où l'on puise son inspiration dans les époques passées, ici dans le style rocaille du règne de Louis XV. Référence : Un centre de table similaire réalisé par les mêmes orfèvres que notre modèle fut présenté chez Sotheby's à Pékin, lors de la vente de la collection Koopman (marchand spécialisé depuis 1952 dans l'argenterie ancienne) le 27 novembre 2014, sous le lot n°35.
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