LIPPO DI ANDREA di Lippo, Florence vers 1370 avant 1451

Lot 26
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30000 - 40000 EUR
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Résultat : 52 000EUR
LIPPO DI ANDREA di Lippo, Florence vers 1370 avant 1451
VIERGE À L'ENFANT EN TRÔNE ENTRE SAINT BARTHELEMY, SAINT PIERRE, UNE SAINTE, SAINTE CATHERINE Panneau de dévotion Peinture à l'oeuf et fond d'or sur panneau de peuplier de forme ogivale 95 x 48 cm (hors-tout) 75 x 43 cm (surface picturale) Epaisseur : 3,5cm Le panneau est constitué de deux planches de peuplier, au fil vertical, respectivement de 38,5cm et 11,8cm de large, assemblées à joints vifs et présentant au revers quelques traces d'insectes xylophages. Cadre en bois sculpté et doré : d'origine Surface picturale et fond d'or : Légère fente visible affectant le visage de la Vierge, usures et petites restaurations. Manteau de la Vierge repeint. Auréoles poinçonnées d'origine Sur l'auréole de la Vierge inscriptions en lettres gothiques gravées : AVE MARIA GRATIA PLENA Provenance : Ancienne collection Louis Pierre Bresset Sous une arcade brisée ornée de fleurons dorés retombant sur des colonnettes torsadées et reposant sur un socle, la Vierge, assise sur un trône surélevé, présente l'Enfant bénissant vêtu d'une robe rose et placé debout sur les genoux de Marie. Celle-ci porte une robe blanche transparente soulignée à l'encolure et aux poignets d'un galon orné de signes pseudo coufiques. Un large manteau bleu doublé de jaune la recouvre entièrement. De part et d'autre du groupe virginal, couverts d'amples draperies aux plis profonds et aux coloris délicats, les quatre saints se tiennent debout étagés sur les marches du trône. Toute une série de petits tableaux de dévotion similaires à celui que nous présentons, ont été produits à Florence à l'extrême fin du XIVe siècle et au début du XVe. Notre panneau doit sa réalisation au peintre récemment reconnu comme étant Lippo di Andrea di Lippo, dont l'ensemble des oeuvres a longtemps été proposé sous le nom de convention de Pseudo Ambrogio di Baldese. Artiste fécond, collaborateur à Florence de Niccolo di Pietro Gerini mais aussi d'Agnolo Gaddi, ce peintre a retrouvé sa véritable identité grâce aux recherches d'archives effectuées par Serena Padovani et précisées par Ugo Procacci [1]. Né vers 1370, Lippo di Andrea est inscrit à l'Arte de Medici e Speziali de Florence en 1395. Vers 1400 il exécute des fresques de la Passion dans la chapelle Nerli à Santa Maria del Carmine. En 1411, il est inscrit à la compagnie de saint Luc et, cette même année il est à Prato travaillant à la façade de l'hôpital du Ceppo. En 1435-1436, il réalise des figures d'apôtres dans la tribune du Dôme de Florence en compagnie de Bicci di Lorenzo et de Rossello di Jacopo Franchi. En 1446- 1447, malade, il ne peut signer le registre du catasto (impôts) et disparaît avant 1451, date à laquelle sa femme Monna Fia déclare être veuve. Dans l'évolution stylistique de Lippo di Andrea[1], notre panneau, d'une facture élégante et raffinée doit se situer au milieu de la carrière du peintre. L'attitude hiératique de la Vierge et de l'Enfant, l'allongement des personnages aux statures certes amenuisées, vêtues de longues draperies aux plis profonds, en creux ou en pointe, la délicatesse des coloris, rapprochent notre panneau du grand triptyque conservé à la galerie de l'université de Yale à New Haven daté de 1420[2]. Ces mêmes rapports se retrouvent dans la sainte Dorothée, peinte à fresque dans l'église des saints Jacopo et Lucia à San Miniato, située à la même époque[3]. Si le visage de la Vierge rappelle un lointain souvenir des physionomies des vierges d'Agnolo Gaddi, son attitude, la transparence de sa robe et le mouvement de son manteau évoquent la Maestà de Giotto à Florence (Offices). Ce retour aux formes du début du XIVe siècle que l'on retrouve dans plusieurs Madones, dont celle du triptyque conservé à Colle di Val d'Elsa (Museo Civico) [4] est l'un des aspects du style de Lippo di Andrea qui abandonne ici les effets virevoltant du gothique tardif et rejoint, comme Serena Padovani l'a indiqué, les recherches d'un Masolino à Empoli en 1424 comme dans la Vierge et l'Enfant et deux anges, située dans une lunette de l'église Santo Stefano. 1 S. Padovani in Tesori d'arte antica a San Miniato, San Miniato 1979, p.55-57 et U. Procacci , « Lettera a Roberto Salvini con vecchi ricordi e con alcune notizie su Lippo di Andrea modesto pittore del primo Quattrocento » in Scritti di storia dell'arte in onore di Roberto Salvini, Florence 1984, p. 213-226 2 Cf. L. Pisani, « Pittura tardo gotica a Firenze negli anni trenta del Quattrocento : il caso dello Pseudo-Ambrogio di Baldese » in Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florenz, Vol. 45, 2001, p.1-36 3 Yale University Art Gallery, n°1871.22, oeuvre à partir de laquelle s'est construit le catalogue des oeuvres de Lippo di Andrea ; sur cette oeuvre, cf. Charles Seymour Jr. Early italian Painting in the Yale University Art Gallery , New Haven-Londres 1970 , n.77, repr. (attribué au Pseudo Ambrogio di Baldese ? ) et L.
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