Bon BOULLOGNE, dit Boullogne l'aîné (1649-1717)

Lot 167
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
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Résultat : 28 980EUR
Bon BOULLOGNE, dit Boullogne l'aîné (1649-1717)
Salomon recevant la Reine de Saba vers 1695 Huile sur toile (rentoilage vraisemblablement de la fin du XIXe siècle) 184,5 x 255 cm. Provenance : - Provenant d'un membre d'une des plus illustres et antiques familles de l'aristocratie française, laquelle a compté de nombreux collectionneurs de grands goûts, et dont il n'est pas à exclure qu'elle ait pu faire l'acquisition de ce tableau auprès de l'artiste. Oeuvres en rapport : - un autre exemplaire, de taille plus menue («36 pouces» et «48 pouces» soit 97 x 130 cm.), cité, sous le nom de Louis de Boulogne, dans la vente de la collection du marchand et expert Jacques Lenglier (1732-1810) (Paris, Le Brun et Brullé, 24 avril 1786, lot 123). Cette version, acquise alors par le vendeur lui-même au prix de 300 livres n'est vraisemblablement jamais réapparue depuis (localisation actuelle inconnue). - un autre exemplaire, de format «ricordo» (32,5 x 40,5 cm.), présenté, sous le nom de Bon Boullogne, dans une vente aux enchères à l'Hôtel Drouot (Paris, Fraysse et Associés, 10 décembre 2020, lot 22), actuellement dans une collection particulière (localisation actuelle inconnue). Notre tableau est une importante redécouverte d'un tableau monumental de Bon Boullogne, peintre célèbre pour ses talents de coloriste, dont «on s'avise de la disparition presque totale des grandes peintures religieuses qui lui furent commandées». Boullogne, dès sa réception à l'Académie Royale en 1677 âgé de 28 ans, reçoit des commandes prestigieuses : un «May» de Notre- Dame, l'année de sa réception, puis pour les églises parisiennes de l'Assomption, de la Conception, de Saint-Germain l'Auxerrois, de Notre-Dame des Victoires, du couvent des Célestins, du couvent des Chartreux, etc. Pour son répertoire profane, on observe une longue liste de livraisons à des collections privées de premier ordre : le roi (pour Versailles et le Trianon), le Dauphin (pour Meudon), le Parlement de Paris, l'Hôtel des comédiens français, l'Hôtel Archiépiscopal d'Orléans, l'Hôtel de ville de Toulouse, etc. Pour autant, aucune archive ne nous a permis d'identifier le contexte de commande de notre tableau dont les dimensions trahissent toutefois un haut rang. Le sujet est tiré du Premier Livre des Rois, chapitre 10 : «La reine de Saba, ayant appris la renommée de Salomon, au nom de Dieu, vint pour l'éprouver par des énigmes. Elle vint à Jérusalem avec un équipage très considérable, des chameaux portant des aromates, de l'or en très grande quantité, et des pierres précieuses. Elle se rendit auprès de Salomon, et elle lui dit tout ce qu'elle avait dans le coeur.» Compte tenu de la grande proximité, tant affective qu'artistique, de Bon d'avec son jeune frère Louis (1654-1733), signalons que Louis présenta au Salon, en 1699, un sujet exploitant également la figure du roi Salomon, modèle de sagesse : «Le jugement de Salomon» (une seconde version, datée 1710, à Moscou, Musée Pouchkine, inv. Zh-1221, 133 x 166 cm.), dont l'orientation de composition est à l'inverse de celui de notre tableau, formant par là, un potentiel diptyque. Bibliographie : Marandet, François (dir). 2014. Bon Boullogne 1649-1717 - Un chef d'école au Grand Siècle, cat. exp. (Dijon, musée Magnin, 5 décembre 2014 - 5 mars 2015). Paris : Réunion des musées nationaux. Note : Nous remercions M. François Marandet de nous avoir suggéré une datation et confirmé l'attribution de cette oeuvre, examinée sur photographie, par une communication écrite en date d'avril 2023, au cours de laquelle il nous a fait connaître la «version Lenglier» et qualifie notre tableau d' “un des meilleurs de [l'artiste] qui a réapparu sur le marché au cours des dernières années”.
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