Fontaine à parfum Porcelaine du Japon, fin... - Lot 30 - Coutau-Bégarie

Lot 30
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Fontaine à parfum Porcelaine du Japon, fin... - Lot 30 - Coutau-Bégarie
Fontaine à parfum Porcelaine du Japon, fin du XVIIe siècle ; Paris, monture en argent blanc ciselé et gravé d'époque Régence. La monture en argent porte à plusieurs reprises un poinçon à « fleur de lys », celui des menus ouvrages de Paris en usage de 1717 à 1722 Poinçons à la base de la graine, sur le bord du couvercle, sur le support du robinet (le robinet remplacé). H.: 27,0 cm - D. : 12,5 cm Sur le dessous, numéro d'inventaire de la collection David-Weill : D.W 38/82-1. Ce numéro est également inscrit sur le revers du couvercle. Provenance : Ancienne collection de Louis-Henri de Bourbon-Condé, 7e prince de Condé (1692-1740) au château de Chantilly. Ancienne collection Élisabeth Alexandrine de Bourbon-Condé, dite Mademoiselle de Sens (1705-1765), Paris. Ancienne collection David David-Weill (1871-1952) ; vente maîtres Ader Picard Tajan, Paris, hôtel Drouot, salle 10, les 4-5 mai 1972, lot n° 81. Ancienne collection Jacques et Marianne Helft, Paris ; vente Christie's, Monaco, 3 décembre 1989, lot n° 38. Collection particulière ; New York The Zilka collection. Bibliographie comparative : Mathieu Deldicque, La fabrique de l'Extravagance : Porcelaines de Meissen et de Chantilly, Éditions Monelle Hayot & Domaine de Chantilly, 2020. Cette élégante petite fontaine à parfum en porcelaine japonaise d'Arita, datant de la fin du XVIIe siècle, est d'une forme atypique. En effet, son corps stylisant un baril élancé repose sur une base en forme de trépied évasé entièrement en porcelaine. Le décor vert, rouge, bleu et or, sur fond blanc de style Kakiemon est exclusivement végétal. Au XVIIIe siècle, cette porcelaine dite de première qualité du Japon fut célèbre « par le grenu fin du beau blanc de sa pâte, le flou séduisant de son rouge mat, le velouté de ses douces & vives couleurs en verd & bleu céleste foncé [...] aussi tous les cabinets supérieurs en ont été & en sont composés1.» Ici, des myosotis ou « wasurenagusa » ornent les trois pieds, des motifs de feuillages et de fleurs or sur fond bleu délimitent le bord de la base et le haut du col. Des bambous, des pins et des prunus caractérisant « les trois amis de l'hivers » ou « Shôchikabai », motifs fondamentaux dans les décors japonais de style kakiemon, agrémentent entièrement la panse de cette fontaine soulignée par le haut d'une bande à motifs de fleurs et feuillages. L'épaulement est scandé par un bandeau de fleurs stylisées dont le coeur est en relief, tout comme les deux petites brindilles à baies. L'objet se distingue par sa fine monture en argent ciselé : la prise en forme de graine s'échappant d'une rosace sur un fond amati, la base du couvercle bordée d'un cercle de godrons, et enfin l'attache du robinet à feuillages d'acanthes rayonnants (le robinet à tête de dauphin est plus tardif). À l'inverse des pièces en porcelaine de Chine, les fontaines en porcelaine du Japon étaient particulièrement recherchées pour leur rareté par les grands amateurs français du Siècle des Lumières. Si quelques-unes figurent dans les cabinets des collectionneurs parisiens distingués, le nombre de fontaines possédant une monture en argent blanc relève de l'exception. Avec la présence du poinçon de Paris, pour 1717-1722, nous pouvons parfaitement cerner la date de commercialisation de cette pièce, et rechercher le destinataire ou le commanditaire de cet objet singulier. La petite taille de cette fontaine, et la présence de son trépied en porcelaine du Japon sont autant d'éléments distinctifs qui incitent à l'identifier comme celle préservée jadis au château de Chantilly, dans les collections du prince de Condé. La fontaine de Louis-Henri de Bourbon-Condé, 7e prince de Condé (1692-1740) Comme de nombreuses autres porcelaines du Japon aujourd'hui conservées au musée du Louvre2, cette fontaine apparaît déjà dans les collections du prince de Condé, lors du décès de sa première femme, Marie-Anne de Bourbon-Conti3 (1689-1720). Elle est décrite sous l'article 1621, parmi les curiosités trouvées dans « Le cabinet de Monseigneur le Duc » au château de Chantilly : « Item. Une fontaine garnie d'argent » prisée 200 livres. Cette fontaine demeura au château de Chantilly jusqu'au décès du 7e prince de Condé, en janvier 1740. Nous retrouvons sa mention dans une petite garde-robe du château, sous l'article 2157 : « Item. Une petite fontaine de porcelaine du Japon garnie d'argent sur son trépied, [...] ». Louis-Henri vit le jour à Versailles, le 18 août 1692. Fils ainé de Louis III de Bourbon-Condé (1668-1710) et de Louise-Françoise de Bourbon, dite Mademoiselle de Nantes (1673-1743), fille légitimée de Louis XIV (1638-1715) et de la marquise de Montespan (1640-1707) ; l'enfant porta le titre de duc d'Enghien jusqu'à la mort de son père le 7 mars 1710. À cette date, il hérita des charges du grand-maître de France, de gouverneur de Bourgogne et de Bresse, et de la dignité de pair de France ; il fut ensuite appelé Monsieur le Duc. Chevalier des ordres du Roi, le 1er janvier 1709, colonel et maître d
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