Lot n° 358
Estimation :
3000 - 5000
EUR
Résultats avec frais
Résultat
: 19 320EUR
TATIANA NICOLAIEVNA, grande-duchesse de Russie (1897-1918).
Lettre autographe signée « Tatiana », adressée à la comtesse
Zénaïde Sergueïèvna Tolstoï, née Bekhteeff (1880-1961), datée du 1er novembre 1917, envoyée de Tobolsk, 4 pages, in- 4°, texte en russe, pliures, mais bon état général.
Traduction : « ma chère Zénaïde Serguïévna, je vous remercie beaucoup pour votre carte et pour la longue lettre du 5 octobre de la part de vous tous et de Dalechka. J'ai été contente que notre chère Grin vous rende visite. Comment l'avez-vous trouver ? C'est bien qu'elle puisse se reposer de tout chez vous. Elle a écrit avoir vu Dem. et Rad. Les avez-vous vus ? Je vous serais très reconnaissante que vous puissiez leur transmettre de ma part mes sincères salutations. Ils sont tous les deux si gentils et si aimables. Avant nous les rencontrions souvent. Ils pourront vous le raconter. Si vous ne les connaissez pas, demandez à papa. Ils se connaissent. Je suis heureuse que le martyre soit arrivé sain et sauf. Aujourd'hui il neige, nous aurons donc des travaux pour dégager la route pour la marche. On nous a construit une grange que nous remplissons de bois de chauffage, sinon ils se mouillent sous la neige et la pluie. Dalechka a-t-elle reçu ma carte datant du 22 avec la lettre pour Mousia ? Je vous envoie à vous tous 4 petites icônes de la part de maman et de nous tous. Elles sont restées sur la tombe de saint
Jean Maksimovitch de Tobolsk. Malheureusement nous n'étions pas là, car on ne nous permet pas d'y aller. C'est triste d'être ici depuis 3 mois, d'être si près d'un saint et de ne pas avoir la joie de nous incliner devant lui. Il a été canonisé l'été dernier. Souvenez-vous comment on s'est rencontrer la dernière fois. Comme c'était agréable. Pauvre maîtresse, c'est affreux. Certainement vous le savez et comprenez bien combien elle a fait du bien et souhaitait du bien à tout le monde. Bili est-elle venue chez vous ? Il me semble qu'elle devait arriver ? Hier matin nous étions à l'église, à 8heures du matin, il faisait encore assez noir, c'était effrayant de penser que c'était le matin et qu'il faisait si noir. Et bien je vous salue ma chère Zénaïde
Serguïévna, merci encore pour toutes vos gentilles et douces lettres. Je vous embrasse fort ainsi que Dalechka. Transmettez mes salutations à votre mari et à Seriocha.
Bonne chance et saluer le comte M. N. »
ÉMOUVANT ENSEMBLE DE CORR0ESPONDANCES DES ENFANTS DU DERNIER TSAR DE RUSSIE, L'EMPEREUR NICOLAS II ENVOYÉES DURANT LEUR CAPTIVITÉ À TOBOLSK ADRESSÉES À LA FAMILLE TOLSTOÏ.
HISTOIRE D'UNE CORRESPONDANCE SECRÈTE Les lettres et cartes postales présentées ci-dessous sont totalement inédites. Elles furent adressées à Zénaïde (Zinochka) Tolstoï, née Bekhteef (1880-1961) et à son mari
Pierre Serguïévitch Tolstoï par les enfants de l'empereur
Nicolas II et de l'impératrice Alexandra Féodorovna durant la première partie de leur captivité à Tobolsk avant leur départ pour Ekaterinbourg. Cette correspondance est le complément de celle que nous avions vendue par l'étude Coutau-Begarie le 14 novembre 2007 sous les n° 105 à 120.
Cette correspondance bouleversante n'a jamais été publiée jusqu'à ce jour et reste un témoignage unique et d'une valeur historique inestimable. Elle nous révèle, à travers de précieux détails, la vie quotidienne de la famille impériale durant les dernières semaines de leur existence.
L'histoire débute un jour de l'année 1915, lorsque la famille
Tolstoï installée à Saint-Pétersbourg depuis peu se trouvant en promenade dans le parc Bablovsky rencontre les filles de l'empereur Nicolas II. Régulièrement les enfants se croisent, jusqu'au jour où les grandes-duchesses expriment le désir de faire mieux connaissance. L'impératrice Alexandra Féodorovna demande alors à son amie Anna Wyroubova, d'organiser une rencontre chez elle. Nathalie (Dalechka) Tolstoï (1901-1981) se lie tout de suite d'amitié avec les grandes-duchesses et Serge (Seriocha)Tolstoï (1904-1999) avec Alexis. Les deux garçons ont d'ailleurs le même âge. Dès lors les enfants se verront très souvent, parfois quotidiennement, jusqu'à la révolution.
Même durant la première captivité de la famille impériale, prisonnière au palais Alexandre ils pouvaient encore se parler de loin et se faire régulièrement des signes amicaux sans trop éveiller l'attention de leurs gardes lors des promenades quotidiennes dans le parc du palais.
Pierre Tolstoï, lointain parent du célèbre écrivain, a fait ses études au Corps des Pages à Saint-Pétersbourg. Devenu colonel au régiment des Chevaliers-Gardes, il sert durant la Première Guerre mondiale au Grand Quartier-Général de la Garde et comme aide de camp du grand-duc Dimitri
Pavlovitch de Russie. Ayant hérité d'une confortable fortune, il n'hésite pas en pleine tourmente révolutionnaire, à mettre ses fonds au service de la Famille impériale en vue d'organiser leur évasion d'Ekaterinbourg. Mais après de longues semaines d'investigation organisée par un homme de confiance du nom de Sidorof, il ne parvient pas à trouver suffisamment d'hommes cour
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