Exceptionnel et rare tapis dit Polonais Début... - Lot 136 - Coutau-Bégarie

Lot 136
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Exceptionnel et rare tapis dit Polonais Début... - Lot 136 - Coutau-Bégarie
Exceptionnel et rare tapis dit Polonais Début XVIIe en soie et métal assemblés Époque Safavide (Kachan ou Ispahan), probablement Kachan (centre de la Perse) Les premières tapis dit Polonais commandes par Shah Abbas (le Louis XIV persan) au début du XVIIe, les moins anciens seront noués et tissés à Ispahan Dimensions 197 x 138 cm Magnifique travail de soie , broché de métal sur fondations en soie Oxydations et usures naturelles Restaurations postérieures Remises de soie dans les bulbes floraux notamment les bleus ciel. La couleur de ces soies est vive et différente des soies végétales céladon de la bordure. Parfaitement visible pour l'expert. Remarquable finesse Densité. Env 10000 nœuds au dm2 Beau graphisme A beau décor très dégagé de ramages de volutes de bulbes floraux entourés de feuillages bleu ciel, marine et ivoire encadrant un médaillon cruciforme en forme de croix arménienne Large bordure céladon à semis de boutons de fleurs en forme de gouttes d'eau Parmi les plus importants et les plus beaux de tous les tapis de Perse se trouvent les tapis dits «polonais». Ce terme trompeur désigne les tapis persans en soie tissés avec des fils d'or et d'argent dans les ateliers royaux de la ville centrale d'Ispahan en Perse durant la première moitié du XVIIe siècle. Il leur a été associé à la suite de l'Exposition Universelle de Paris de 1878, au palais du Trocadéro, lorsque le duc Wladislaw Czartoryski exposa dans le pavillon polonais une partie de sa collection de tapis persans noués en soie et brochés de fils d'or et d'argent. Certains étaient décorés des armoiries de sa famille et avaient alors été considérés à tort comme des tapis polonais de style persan (le principal de ces tapis se trouve aujourd'hui au Metropolitan Museum de New York (don de John D. Rockefeller Jr)). Réalisés pour la première fois au début du règne du Shah Abbas 1er le Grand (1587 - 1629), ces somptueux tissages étaient les articles de luxe par excellence de la Perse safavide et ont été admirés de tout temps en Occident. Les premiers exemples avaient probablement été produits à Kachan. Par la suite, après que Shah Abbas le Grand eut établi sa nouvelle capitale à Ispahan en 1598, ils furent tissés dans des manufactures royales près de la grande place de la ville (très probablement dans des ateliers arméniens à New Julfa, le quartier arménien d'Ispahan établi au début du XVIIe siècle par le Shah Abbas). Les quelque 250-300 tapis polonais qui subsistent aujourd'hui sont les vestiges d'une production extensive qui s'est étalée sur au moins un siècle. Nombre d'entre eux sont arrivés en Occident en tant que cadeaux diplomatiques offerts par les ambassadeurs des souverains persans à l'Eglise ou aux cours royales. Ainsi, selon l'ancien conservateur du Metropolitan Museum de New York, William Reinhold Valentiner (Metropolitan Museum Bulletin, New York, 1910), Louis XIV possédait jusqu'à 25 de ces tapis de soie et de métaux précieux, et son principal ministre d'Etat, le cardinal Mazarin, au moins un. De plus, «de nombreux tapis ont été offerts comme cadeaux diplomatiques par la cour royale, dont un exemple offert en 1603 à Marino Grimani, alors doge de Venise, ... d'autres exemples ont survécu jusqu'à notre siècle dans les collections des rois du Danemark, des Habsbourg en Autriche, des Czartoryski en Pologne, des grands-ducs du Liechtenstein et de la maison royale de Savoie en Italie» (Louise Broadhurst, Christie's). Il est à noter que ces tapis n'étaient pas uniquement destinés à l'exportation, les voyageurs européens de l'époque ayant observé que la noblesse safavide les utilisait pour meubler ses palais. Ils étaient également considérés comme des offrandes votives : le shah Abbas fit don de deux tapis de ce type au sanctuaire de l'imam Ali à Najaf (aujourd'hui en Irak). Au début du XXe siècle, les grandes fortunes (notamment Rothschild, Rockefeller) ont acquis nombre de ces tapis dont le style correspondait au décor de leurs demeures. Une analyse au carbone 14 a été effectuée, confirmant l'époque et la conception de ce rare tapis. En effet, nous serons face à une véritable pièce de Musée, comme celle présentée au Musée du Louvre, avec ses dessins de style baroque adapté au goût occidental et ses couleurs relativement bien conservées : le bleu, le noir, le vert, et le vieil or. À noter «Tous ont des couleurs pastel, certaines présentant également des détails bleu foncé. Les roses s'estompent souvent, car ils ont probablement été teints avec le carthame, qui est très fugitif.» (HALI Hiver 2021). Certains tapis polonais ont été vendus aux enchères : -. 16 avril 2007, Christie's London, l
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