HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907).

Lot 230
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HUYSMANS, Joris-Karl (1848-1907).
Ensemble de 6 pièces : 5 L.A.S. et une carte de visite autographe, adressées au juriste et ami des naturalistes Gabriel Thyébaut (1854-1922). [Paris, Fontenay-aux-Roses], 1881-1882. 11 pp. in-8, in-12 et in-16 oblong. Deux en-têtes de la Comédie humaine. Une enveloppe conservée. «Si vous n'avez rien de mieux à faire, voulez-vous venir dimanche chez J.K. à Fontenay-aux-Roses. Nous ferons quelques promenades intimistes. Voici l'ordre de marche à suivre : Partir, si vous en avez le courage, par le tramway se St Germain des Prés [...] ruelle des écoles, vous la dégringolez et tombez dans la rue des Ecoles où je demeure. Vous tournez à gauche, arrivez en 2 enjambées au n°3, tournez le bouton, montez au 2e étage où vous trouverez à droite, sur une porte couleur de glaise, mon nom cher aux bourgeois. Voilà l'itinéraire mathématiquement naturaliste à suivre [...].» [4 août 1881]. Il évoque les éditeurs Charpentier et Kistemaeckers «pour mon Monsieur Folantin» [A Vau-l'eau], la «bataille livrée aux hommes à favoris et à toques», Les Sœurs Vatard, le «temps pourri», «l'absurde médiocrité du bureau», «ces temps humides et noirs qui font les chambres moites et sinistres», «le volage Céard, bouclé comme un ceinturon de gendarme», évoque ses lectures et les commente sans fard «La littérature a produit ici, 2 volumes, pendant votre absence ; un livre d ‘un jeune homme de 19 ans, un L. Descaves, la calvaire d'Héloïse Pajadou, un pastiche furieux de Zola et un peu de moi aussi - Pas génial - . Le second est plus drôle. C'est le volume obscène d'Harmon, et contenant d'inénarrables vers. Je me suis un peu ragaillardi avec cela. Inutile de vous dire qu'il y a des rimes extraordinaires et parfois, des épithètes inattendues, charmantes [...]. Au point de vue charnel, je n'insisterai pas, pour ma part, sur la faiblesse déjà connue de mes génitoires. Ça va, en s'aggravant, ce qui ne me déplaît pas d'ailleurs [...]». Il va travailler au conseil d'Etat «Zut je vais devoir apprendre mon métier au moins pendant quelques mois» et ajoute «à part cela je vais toujours assez cahin-caha. J'ai mon diable de piano mal accordé. Ce sont toujours ces gredins de nerfs qui me travaillent et me jouent des airs dans les tempes ou dans le ventre [...]».
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