Hubert ROBERT (1733-1808)

Lot 264
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Estimation :
60000 - 80000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 69 000EUR
Hubert ROBERT (1733-1808)
Caprice de ruines antiques, animées de sept figures, avec la Pyramide de Caius Cestius Vers 1787 96 x 145,5 cm. Huile sur toile ( rentoilage vraisemblablement du début du XXe siècle). La toile marque, à deux endroits, un léger bourellet vertical, sans perte de matière, de quelques centimètres d'épaisseur, d'une quarantaine de centimètres de haut et de trois centimètres de large. Le premier est situé à 15 centimètres de la marge gauche, le second à 70cm. Présenté dans un cadre en bois doré et sculpté de style Louis XVI Provenance : • Très probablement Louis Le Peletier de Mortefontaine (1730-1799), prévôt des marchands de Paris • Très probablement installé au château de Mortefontaine (Oise) ; • Selon la tradition familiale, acquis par le grand-père des actuels propriétaires dans une vente publique, au début des année 1930, proposant des œuvres appartenant à la famille de Gramont, propriétaire de Mortefontaine ; • Puis par descendance, collection privée, Paris. Notre caprice est quintessentiel du style de celui qu'on surnommait « Robert des Ruines », génial continuateur de l'œuvre de Gian Paolo Pannini. L'œil se promène dans un superbe désordre composé d'enchevêtrements d'éléments architecturaux antiques, chapiteaux, colonnes, bas-reliefs, statues aux bras cassés, au milieu duquel conversent mystérieusement trois soldats romains et un personnage vêtu d'une intemporelle cape. Cette figure paraît tant sortie d'une autre époque qu'on pourrait presque y voir le peintre donnant des instructions de pose à des modèles costumés. Au loin, la silhouette fatiguée mais néanmoins majestueuse de la pyramide de Caius Cestius, préteur et tribun de la plèbe, que Robert put admirer pendant ses dix années passées à Rome. Notre tableau forme paire avec un autre caprice architectural (collection privée, vente Artcurial, 27 mars 2015, lot 159). La tradition familiale des actuels propriétaires garde le souvenir que cette paire (ainsi qu'une autre, jadis dans la famille) faisait partie de l'ancienne collection de Louis Le Peletier de Mortefontaine (1730-1799). Ce grand serviteur de l'État, intendant de La Rochelle puis Prévôt des Marchands de Paris, que Miromesnil décrivait comme un intendant populaire, sage, ayant « de l'esprit, des connoissances, du zèle, de l'honneur, de la probité, quelquefois un peu de légèreté », était surtout fin collectionneur. Ami de Robert, fréquentant la même loge maçonnique des Neuf Sœurs, il le fit œuvrer pour son château de Mortefontaine, où étaient reçus, entres autres, Vigée-Le Brun, Vaudreuil, Brongniart, l'abbé Delille, etc. Dans le cabinet de tableaux de son hôtel, rue Neuve de Nazareth, décrit en 1787 par Thiéry dans son Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris (pp. 601-604), sa collection comporte déjà deux paires de tableaux de l'artiste, le nôtre étant peut-être l'un d'eux. A moins qu'il ne s'agisse d'un des deux « païsages et architectures » mentionnés dans l'inventaire de cession du mobilier du château de Mortefontaine, le 1er décembre 1790. *aussi orthographié Le Pelletier de Morfontaine.
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