Jean-Laurent Mosnier (1743-1808)

Lot 252
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Jean-Laurent Mosnier (1743-1808)
Portrait de Louis Auguste Le Tonnelier, baron de Breteuil (1730-1807) Huile sur toile 72 x 58 cm. Signée, en bas, à gauche : Mosnier Provenance : - Très vraisemblablement commandé par le baron de Breteuil au peintre, - puis par descendance jusqu'à aujourd'hui Bibliographie : Inédit Ce superbe portrait, à l'expression mêlée de dignité et de gravitas, est à mettre en rapport avec le célèbre portrait du baron de Breteuil, en pied, présenté par Mosnier en 1787 au Salon (n°222). Le baron Grimm le commenta favorablement par ces mots : « Tous les portraits de M. Mosnier annoncent un vrai talent. Celui de M. le baron de Breteuil est d'un ton ferme et d'un bel effet. La tête est fort ressemblante et tous les détails sont bien rendus. » Il est probable que le baron ait commandé notre tableau en prévision du cadeau qu'il allait faire de la grande version au cardinal Loménie de Brienne, contrôleur général des Finances et principal Ministre d'Etat ; laquelle est désormais conservée au musée du Louvre (RF1963 4). Il est à remarquer que notre portrait varie de l'autre en de nombreux mais discrets détails : la posture et l'expression du modèle, le tombé de son habit, la position des ordres de chevalerie. Sur la grande version, le baron est paré d'une luxueuse épée (présentée dans cette vente). A l'époque ministre de Paris, particulièrement soucieux, comme Louis XVI, d'améliorer le quotidien des plus humbles, il désigne, posés sur un superbe bureau Boulle (dont il possédait de nombreuses pièces de mobilier), les plans de Poyet pour le nouvel Hôtel-Dieu de Paris. L'idée était, comme pour le cimetière des Innocents, de le transférer hors du centre de la capitale pour des raisons d'hygiène, projet dont l'exécution fut rendue impossible par la Révolution. Mosnier, quant à lui, après s'être attiré les faveurs de quelques membres de la cour, fuira la folie révolutionnaire à l'œuvre en France pour continuer à vivre de son art, et continuer à vivre tout court. On lui fit bon accueil en Angleterre, patrie où pourtant de nombreux portraitistes de premier rang exerçait déjà. Puis ce fut Hambourg, en 1796, et Saint-Pétersbourg, en 1800, où on lui fit un triomphe, jusqu'à l'élire professeur à l'Académie Impériale.
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