Philippe-Louis PARIZEAU (Paris 1740-1801)

Lot 197
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Estimation :
1000 - 1200 EUR
Philippe-Louis PARIZEAU (Paris 1740-1801)
Des janissaires turcs, ivres, effrayés de trouver quelqu'un dans un puits. Plume et encre noire, lavis brun, aquarelle et gouache, Signé, au-dessus du linteau de la guérite sur la droite : Ph. L. Parizeau 1774 N°21. 44 x 60 cm. Piqûres, feuille collée par les marges sur le montage. La carrière artistique de Parizeau est intimement liée à celle du graveur Jean-Georges Wille (1715-1808), dont il est l'apprenti dès 1766. Le Journal de Wille renseigne sur leur complicité et le tempérament de son élève : gai, bon-vivant, mais impatient, on sait qu'il délaissa régulièrement le burin pour l'exercice du dessin, qu'il rehaussait de lavis, d'aquarelle et de gouache. Proche des allemands de l'entourage de Wille (Tischein, Baader, J.G. von Müller, etc.), ami de Le Prince, dont il aimait les «russeries», Parizeau aimait, comme beaucoup de sa génération, rappeler son érudition littéraire en interprétant des épisodes méconnus de l'histoire ancienne : «Oza frappé de mort» ; «Hommage qu'Albinius rend aux Vestales fuyant l'embrasement de Rome» ; «Thomiris qui fait plonger la tête de Cyrus dans un vase plein de sang» ; «Olinde et Sophronie» ; «Sabinus amené devant Vespasien» ; «Argie conduite au Temple par ses deux fils», etc. Habitué de la Comédie-Française, Parizeau a certainement puisé le sujet de ce dessin dans les nombreuses pièces de théatre ou opéra, à sujets orientalisant, qui jalonnent le XVIIIe siècle français, dans le sillage des Milles et Une Nuits (Galland, 1717), des Lettres Persanes (Montesquieu, 1721), des Pélerins de La Mecque (Lesage & d'Orneval, 1726), du Turc Généreux figurant dans Les Indes Galantes (Rameau, 1735), etc
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