GRAND PLAT COMMÉMORATIF DE L'ACCIDENT DU... - Lot 349 - Coutau-Bégarie

Lot 349
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GRAND PLAT COMMÉMORATIF DE L'ACCIDENT DU... - Lot 349 - Coutau-Bégarie
GRAND PLAT COMMÉMORATIF DE L'ACCIDENT DU TRAIN DE LA FAMILLE IMPÉRIALE. Manufacture Kouznetsoff, Saint-Pétersbourg, 1888. De forme circulaire, en faïence à décor polychrome bordé d'un large liseré or et orné au centre de deux anges soutenant un manteau d'hermine appliqué du monogramme du tsar Alexandre III en lettres d'or surmonté de la couronne de Monomaque, entouré du psaume 90 écrit en slavon «Ton ange gardien te protège sur tes chemins». La bordure est décorée de branches de lys, de chêne et de laurier sur fond bleu entourant l'inscription en slavon «En souvenir de la sauvegarde miraculeuse de l'empereur Alexandre III et de son auguste famille, le 17 octobre 1888». Légères usures du temps, mais bon état général. Marques vertes de la manufacture au revers avec aigle impérial. Diam. : 42 cm. Historique : ce plat fut réalisé en souvenir de la miraculeuse survie de l'empereur Alexandre III et de sa famille, lors du déraillement du train impérial survenu le 17 octobre 1888, au niveau de la gare Borki, alors qu'il voyageait de la Crimée à Saint-Pétersbourg. L'accident a fait 21 morts et 15 blessés. Le compte rendu de la catastrophe révèle que le tsar Alexandre réussit à soutenir sur ses épaules le toit effondré de la voiture où il se trouvait, pendant que sa famille s'en échappait saine et sauve. Le fait que la famille impériale soit sortie indemne de l'accident fut jugé comme miraculeux. À l'emplacement de l'accident, on construisit une cathédrale orthodoxe quelques années plus tard. Le comte Serge de Witte, futur premier ministre du tsar Nicolas II alors présent, écrit dans ses Mémoires : «La famille impériale se trouvait dans la voiture-restaurant au moment de l'accident. Son toit s'effondra sous le choc, et le tsar Alexandre soutint sur ses épaules ce qu'il en restait pendant que les enfants fuyaient à l'extérieur de la voiture.» Malgré l'effort que le tsar dut fournir pour sauver sa famille et la violence du choc de l'accident il ne parut pas blessé sur le moment, mais subit l'apparition d'une insuffisance rénale qui devait conduire 6 ans plus tard à la mort prématurée du souverain, à l'âge de 49 ans. Le déraillement du train n'était pas dû à une tentative d'assassinat ratée, mais c'était le résultat de la vitesse trop élevée du train impérial et d'un mauvais entretien des voies.
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