CHEMISE AYANT APPARTENU AU COMTE LÉON TOLSTOÏ... - Lot 130 - Coutau-Bégarie

Lot 130
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
CHEMISE AYANT APPARTENU AU COMTE LÉON TOLSTOÏ... - Lot 130 - Coutau-Bégarie
CHEMISE AYANT APPARTENU AU COMTE LÉON TOLSTOÏ LE PLUS CÉLÈBRE DES ÉCRIVAINS RUSSES. TRAVAIL RUSSE, DÉBUT XXe SIÈCLE. Grande chemise (blouse) en lin blanc, cousu main, col s'ouvrant par trois boutons plats, manches bouffantes à plis, finissant par de larges poignets fermant par deux boutons plats, appliqués sur les côtés de deux larges poches plates. Avec deux poches intérieures secrètes, cousues par l'épouse de l'écrivain, pour y placer son petit carnet de notes et son crayon. Légères usures du temps, reprises, mais bon état général. H. : 99 cm - L. : 53 cm. Historique : cet émouvant et précieux souvenir historique est indissociable de l'image de Léon Tolstoï. L'écrivain est souvent représenté ainsi vêtu sur les documents de l'époque : photographies, gravures et tableaux, posant avec cette simple chemise, et ce en toutes circonstances. Cette chemise est aussi célèbre que le bicorne de l'empereur Napoléon, permettant ainsi d'identifier aussitôt les deux grands hommes. Dans son livre consacré à Léon Tolstoï, Michel R. Hofmann écrit : «Le comte Tolstoï, vêtu de l'ample blouse des moujiks, avait résolument adopté cette tenue, et cela de manière exclusive et définitive, et l'on peut imaginer quelle révolution c'était là et l'étonnement des gens à ce sujet.» La chemise (blouse) de Léon Tolstoï est connue aujourd'hui sous le nom de «Tolstovka», c'est un vêtement de paysan stylisé par l›aristocrate et adopté par lui-même à partir des années 1880. Il convient de noter que l›écrivain mesurait 1 m 82, mais que vers la fin de sa vie il ne mesurait plus que 1 m 76. Sa femme, Sofia Andrïèvna Behrs (1844-1919), taillait et cousait elle-même la plupart des vêtements pour son mari et ses enfants et notamment les chemises-blouses de l'écrivain. Elle les réalisait sur la machine à coudre anglaise Wheeler & Wilson, héritée de sa mère, Lioubov Alexandrovna. L'épouse de Tolstoï semblait d'ailleurs assez douée pour cette tâche, comme le raconte sa fille aînée Tatiana dans ses Mémoires. Lors d'un bal, sa mère fut le centre de l'attention par la magnifique robe qu'elle portait, attirant les regards des invités. Les dames commençaient à demander où elles pourraient commander une robe d'une telle beauté ? À quoi la comtesse répondit modestement qu'elle l'avait cousue elle-même ! La plus grande partie de la garde-robe de Léon Tolstoï se composait essentiellement de chemises (blouses) de couleur foncée en hiver et de couleur claire en été confectionnée en différentes matières. Mais certaines comportent un détail particulier : deux petites poches intérieures cousues du côté gauche pour contenir un crayon et un petit carnet. Car au cours des dernières années de sa vie, Léon Tolstoï écrivait en toutes circonstances un journal qu'il appelait Un journal pour un moi-même. Il adorait écrire avec un crayon, qu'il accrochait à travers une boucle sur un fil de toile. Aujourd'hui, une célèbre maison de prêt-à-porter russe «Rouskï Len» (le lin russe) produit et commercialise avec succès les «Tolstovkia» sous différents modèles. Provenance : ayant appartenu au comte Lev NicolaÏÉvitch Tolstoï (1828-1910), connu sous le nom de Léon Tolstoï. Transmis par héritage à son 10ème enfant, le comte Mikhaïl Lvovitch Tolstoï (1879-1944), puis conservé par descendance directe jusqu'à ce jour. Il est de plus intéressant de préciser que selon les informations transmises par les descendants de l'écrivain, c'est très probablement dans cette chemise qu'il serait mort le 20 novembre 1910, conservée ensuite précieusement dans la famille de l'écrivain. Référence : voir un autre modèle de chemise de forme similaire ayant appartenu au célèbre écrivain russe, se trouvant dans la maison où il vécut pendant cinquante ans à Yasnaïa Poliana et encore aujourd'hui conservé dans sa chambre à coucher. Voir l'illustration de cette chemise dans le livre Maisons Russes d'Élisabeth Gaynor & Kari Haavisto, en page 144 et 145, publié en 1995 aux éditions Evergreen.
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