Attribué à Marianne LOIR (Paris 1705-1783 Paris)

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Attribué à Marianne LOIR (Paris 1705-1783 Paris)
Portrait de Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry (1721- 1797). Huile sur toile 80 x 63,5 cm. Notre portrait de Marianne Loir illustre parfaitement son style caractéristique et sa fine psychologie: pose assez naturelle, fond neutre, modèle à l'attitude bonhomme et chaleureuse. Née le 10 décembre 1705 à Paris, formée auprès du célèbre peintre Jean-François de Troy à l'Académie de France à Rome, Marianne Loir voyage en Italie entre 1738 et 1746, accompagnant son frère, le pastelliste et sculpteur Alexis III Loir. De retour à Paris, elle se distingue par sa capacité à saisir la noblesse et la simplicité dans ses portraits de la bourgeoisie et de la noblesse provinciale. Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry, capitaine et ingénieur militaire, est ici représenté en buste, revêtu d'une armure, et enveloppé d'une peau de léopard, symbole martial, de puissance et de distinction. Né à Québec, entré dans l'armée à l'âge de 12 ans, il comptait parmi les officiers les plus estimés du marquis de Montcalm, commandant en chef des forces armées françaises en Nouvelle-France. Son journal de campagne, complété assidûment entre 1749 et 1759 est d'ailleurs une précieuse source pour comprendre la “Guerre de la Conquête” (“French and Indian War”) mené par les britanniques. Il sert jusqu'à la tragique bataille des Plaines d'Abraham (13 septembre 1759) qui voit les britanniques vainqueurs, Québec pris, Montcalm tué et Chaussegros blessé et prisonnier. Bien que captif, il est nommé chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, la même année. Il est libéré par les britanniques en 1761 et regagne la France, où il reste jusqu'en 1762-1763. C'est très certainement à cet intervalle de date qu'il rencontre Marianne Loir et se fait portraiturer. Il avait épousé, en 1753, Louise Martel de Brouage (1738-1793) qui lui donna six enfants. Ils furent le premier couple franco-canadien présenté à la cour du roi Georges III, qui loua publiquement la beauté de Madame. Rentré à Québec en septembre 1764, Chaussegros sert ensuite civilement: comme grand voyer du district de Québec en 1768, comme conseiller législatif en 1775, comme membre du Conseil exécutif en 1784, puis conseiller législatif en 1792. Figure intéressante de l'histoire du Bas-Canada, une avenue de Québec porte son nom depuis 1959. Le Musée national des beauxarts du Québec possède une copie de notre tableau datant du XIXe siècle (inv. 1967.106), ainsi que deux portraits attribués à Marianne Loir, le représentant, ainsi que son épouse (inv. 1967.101)
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